Une société malade

Je n’aime pas raconter ma vie mais voilà une histoire révélatrice de l’état de notre société.
J’ai une dent dont le nerf s’est nécrosé spontanément. Je vais voir le dentiste en urgence qui me prescrit des antibiotiques en attendant d’être soigné par lui, quatre jours plus tard.
Étourdie, un matin, j’oublie mes antibiotiques et me rends comme d’habitude au travail.
La matinée se passe normalement puis je déjeune à la cantine. A la fin du repas je sens un début d’étourdissement, et le signale à ma collègue. Mais elle part de son côté et moi du mien car j’ai rendez-vous chez le coiffeur à 12h30 à la conciergerie.
Immédiatement après son départ, j’ai la tête qui tourne. Vais-je arriver à marcher les dizaines de mètres qui me séparent de la conciergerie ?
Je me décide et m’y rends tout de même. Sur place, je ne vais pas mieux et il va de soi que je ne me ferai pas couper les cheveux cette fois-ci. On décide de m’asseoir.
La concierge me prépare un café, je dis oui mais c’est une mauvaise idée. Elle me raconte qu’elle est elle-même hypocondriaque, qu’elle a eu des vertiges durant deux semaines à cause du port de ses nouvelles lunettes, qu’elle a tout regardé sur internet, etc….blablabla…..Elle n’arrête pas.
Silence ! Je suis mallllllll.
L’esthéticienne, à côté, me somme d’enlever mon manteau et mon écharpe et s’alarme :
« Vous avez les yeux rouges ! »
Finalement, la concierge, paniquée, décide d’appeler le poste de sécurité car peut-être il s’y trouve un médecin de prévention qui pourrait m’aider.
Penses-tu ! Un monsieur de la sécurité avec un sweat rouge se présente à la place, tremblant, les yeux écarquillés.
Respirant péniblement dans son masque, il me pose des questions sachant qu’il ne peut rien faire pour moi.
Mais j’apprends quand même que si je ne vais pas mieux, ce sont les pompiers, l’ambulance et les urgences.
MERCI, mais je ne veux pas passer toute la batterie d’examens des pompiers et rester six heures à l’hôpital ?!
Je rassemble mes forces et lui dis que non je vais finalement rentrer au bureau.
Là au bureau, voyant mon état, ma collègue dramatise et envisage les pires scénarios :
« Tu sais, moi, quand j’ai eu des caillots (elle me montre son ventre), j’ai fait appel à un taxi pour rentrer chez moi, etc, etc….
Une société de « flippés de la vie »
Cet épisode malchanceux m’a démontré à quel point nous vivions dans une société vide de soutien. Ai-je rencontré une seule personne qui ait pu, un tant soit peu, me rassurer ?!! Non, juste ma mère.
Tous me voyaient faire une crise cardiaque, un AVC, à l’article de la mort en somme. Je précise que je n’ai pas 80 ans.
Ils étaient plus « flippés » que moi, en stress intense et au lieu de me soutenir, ils m’enfonçaient toujours plus de leurs auras négatives et de leurs pensées catastrophistes.
C’est quoi cette société de robots, de dépressifs qui rejettent tous les malades, les handicapés, les sans-abris, ceux qui vivent des deuils car ATTENTION, DANGER, ils pourraient nous contaminer ??!!!
Nous, Chrétiens, nous avons le Christ car il est le Chemin, la Vérité et la Vie.
En suivant Dieu, nous sommes assurés de posséder cette précieuse Lumière. Celle qui est Joie, Paix et Amour.
Ne tombons pas dans le système de cette société folle et soyons au contraire celui qui apporte son secours, qui rassure, qui tend la main à l’image de notre maître et roi Jésus-Christ. Lui qui avait et qui a toujours les yeux pleins d’amour.
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