Novembre : le mois des âmes du purgatoire

L’Église prie spécialement pour tous les fidèles défunts le 2 novembre. Et la Tradition a voulu que ce mois leur soit consacré.
Une notion ancienne
Bien avant d’être théorisé au XV ème siècle, le purgatoire est une réalité vécue existentiellement.
Dans l’Ancien Testament, les Juifs prient leurs morts pendant trente jours :
Les Israélites pleurèrent Moïse trente jours dans les Steppes de Moab » (Deutéronome 34,8)
Plus loin dans la Bible, dans le deuxième livre des Maccabées, il est écrit :
C’est une sainte et pieuse pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés (2M 12,45)
Le purgatoire et la doctrine de l’Eglise
En 1439, le Concile de Florence donne enfin une définition bien précise du purgatoire :
Si des hommes vraiment repentants meurent dans la charité avant d’avoir satisfait par de dignes fruits de pénitence pour leurs fautes d’action ou d’omission, leurs âmes sont purifiées après la mort par les peines purifiantes. Et pour la délivrance de ces peines, ils profitent des suffrages des fidèles vivants, c’est-à-dire des messes, prières, aumônes et autres œuvres pieuses que les fidèles ont coutume d’accomplir pour les autres fidèles.
Ce qui nous y conduit le plus souvent
Maria Simma, humble paysanne et mystique autrichienne (1915-2004) a été visitée par les âmes du purgatoire pendant plus de 50 ans.
D’après elle, les péchés qui entraînent le plus au purgatoire sont ceux contre la charité, puis la dureté de cœur, l’hostilité et la calomnie.
Un choix volontaire des fidèles défunts
Le purgatoire n’est pas une punition infligée par Dieu mais bien un choix volontaire des âmes trépassées.
Devant le bilan de leurs vies lors du jugement particulier, les défunts se rendent compte à quel point elles ont fait du mal aux autres et ont blessé Dieu.
En voyant le fossé qui les sépare de la bonté et de la pureté absolue de Dieu, elles décident elle-mêmes de se jeter dans ce lieu de purification afin de se rendre dignes d’un tel Amour.
Comment y échapper ?
Il est possible d’y échapper si nous avons pour objectif d’être saint dès ici sur cette terre.
Après tout, ne vivons-nous pas déjà un purgatoire terrestre à travers les souffrances, les humiliations, les déceptions, les frustrations, les deuils, les maladies qui jalonnent notre vie ?
Toutes ces difficultés constituent une fameuse purification qui nous dépouille de nous-même. En les acceptant sans renier et pester contre Dieu, nous nous rapprochons toujours plus du Ciel.
Mais si tout cela ne suffit pas, il y a encore heureusement l’ultime purification du purgatoire au-delà même de la mort.
Pour en savoir plus : GIRARDIN, Jean-Marie, Mois des âmes du purgatoire, Parvis
0 Comments