Deux saintes célèbres à l’honneur en octobre

Le mois d’octobre est le mois des « Thérèse. » Nous fêtons deux grandes saintes qui ont marqué l’histoire de l’Eglise : Sainte Thérèse de Lisieux (1er octobre) et Sainte Thérèse d’Avila (15 octobre). Toutes les deux carmélites, elles sont aussi docteurs de L’Eglise.
L’ordre du Carmel est un ordre religieux catholique contemplatif fondé par des ermites sur le mont Carmel en Palestine à la fin du XIIe siècle.
Sainte Thérèse d’Avila (1515 -1582), réformatrice et mystique espagnole
Sainte Thérèse d’Avila réforme l’ordre du Carmel et fonde en 1562 le carmel St Joseph d’Avila qui restaure l’idéal contemplatif des premiers ermites et une vie fraternelle plus intense.
Thérèse vit aussi de nombreuses expériences mystiques. La plus connue étant la transverbération, qu’elle raconte dans son premier livre, le Livre de la vie :
« J’apercevais près de moi, du côté gauche, un ange sous une forme corporelle. […] il n’était point grand, mais petit et très beau ; à son visage enflammé, on reconnaissait un de ces esprits d’une très haute hiérarchie, qui semblent n’être que flamme et amour. […] Je voyais dans les mains de cet ange un long dard qui était d’or, et dont la pointe en fer avait à l’extrémité un peu de feu. De temps en temps il le plongeait, me semblait-il, au travers de mon cœur, et l’enfonçait jusqu’aux entrailles ; en le retirant, il paraissait me les emporter avec ce dard, et me laissait tout, embrasée d’amour de Dieu.

Thérèse de l’Enfant-Jésus (1873 -1897) et la voie rapide vers la sainteté
À 15 ans, Thérèse de l’Enfant-Jésus entre au Carmel de Lisieux (Normandie) et mène une vie très simple en communauté, faite de prière et de travail.
Très vite son désir d’être sainte se fait ressentir. Elle déclare :
» Je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. »
Elle se rend compte que la sainteté peut s’exprimer dans les actes les plus ordinaires de la vie courante : supporter patiemment le caractère d’une sœur, être charitable envers une autre ingrate, prier intensément pour sauver l’âme d’un détenu etc…
La sainteté ne se réaliserait donc pas forcément par des actes extraordinaires mais par la monotonie des petits sacrifices offerts à Dieu par amour.

À la fin de sa courte vie, puisqu’elle meurt à l’âge de 24 ans de la tuberculose, elle résume sa pensée spirituelle en ses termes :
«La sainteté n’est pas dans telle ou telle pratique, elle consiste en une disposition du cœur qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, conscients de notre faiblesse et confiants jusqu’à l’audace en sa bonté de Père.»
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